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Gestion du patrimoine routier : mieux vaut prévenir que guérir
24.10.2022
Assurant 87 %* des échanges de biens et de personnes, le réseau routier français peut légitimement être considéré comme le premier réseau social du pays. Fort sollicité, ce précieux patrimoine doit conserver un état irréprochable : il convient donc d’anticiper au maximum sur ses besoins d’entretien et de maintenance, en particulier dans les zones péri-urbaines.
En 2012**, la qualité du réseau routier hexagonal permettait à la France d’occuper la première place (devant 140 autres pays) dans le classement établi par la Direction des infrastructures des transports dans le cadre du Forum économique mondial. En 2019**, ce même réseau de nationales et départementales — soit environ 35 %* du réseau métropolitain — la faisait pointer à la… 18e place. En cause, la diminution des investissements des gestionnaires publics des routes.
Le maintien d’infrastructures routières en parfait état et leur surveillance constituent à la fois un enjeu majeur de sécurité pour les utilisateurs ; ils doivent d’ailleurs être perçus davantage comme un investissement durable qu’une dépense de fonctionnement par les gestionnaires publics : intervenir à la première alerte prémunit contre un chantier tardif, plus lourd et plus coûteux.
Quelles solutions ?
Les solutions présentes sur le marché proposent un inventaire du patrimoine ainsi que son optimisation selon des critères de qualité absolue ou relative par rapport au trafic des différentes voies. Cependant, elles n’offrent pas aux automobilistes une restitution exacte de la perception des aménagements présents : les conducteurs sont-ils susceptibles de se faire surprendre par un virage ; ont-ils une bonne visibilité leur permettant d’anticiper une intersection, etc. ?
En parallèle, les collectivités territoriales, dont la compétence est de gérer le patrimoine routier, souhaite avoir une vision patrimoniale la plus fiable possible, pour investir de manière efficiente et en lien avec l’usage de ce patrimoine pour les usagers de la route, et pour objectiver ses investissements avec une analyse avant/après les travaux d’aménagements.
L’apport du numérique peut faciliter cette gestion du patrimoine routier et le passage d’un mode curatif à un mode préventif. Couplant digital et physique, cette nouvelle approche permet de cibler l’attention des collectivités et les efforts d’analyse du gestionnaire de patrimoine routier sur les zones représentant un danger potentiel pour les usagers.
Ce que réalise ANAIS, un outil d’aide à la décision pour les gestionnaires de route améliorant la sécurité en agissant simultanément sur l’aménagement du territoire. Son action s’effectue à la fois en amont, avec une étude préalable des zones d’alerte, possible sans déplacement physique (grâce à des vues cartographiques et à 360°, des statistiques détaillées de comportements de conduite, de courbes de distribution de freinage, de déport et de vitesse), complétée par des visites de terrain sur les zones ciblées et des recommandations d’aménagement automatisées. En aval, ANAIS propose en sus une évaluation continue donnant un comparatif avant/après des interventions sur les zones traitées permettant d’avoir un regard objectif sur les investissements réalisés.
C’est grâce à ce mixte d’anticipation, d’ultra précision conférée par la plateforme numérique et d’interactivité que les infrastructures seront plus résilientes et pourront retrouver leur confort de route ainsi que leur sécurité.
*Source : Espace Public & Mobilité, L’état de la route 2021 (Routes de France)
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