Aménageurs publics et privés
La loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) de décembre 2000, impose la définition de schémas de cohérence territoriale (SCoT), outils de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale à long terme, à l’échelle d’un large bassin de vie ou d’une aire urbaine. Le SCoT est destiné à servir de cadre de référence pour les différentes politiques territoriales, notamment celles centrées sur les questions d’organisation de l’espace et d’urbanisme, d’habitat, de mobilités, d’aménagement commercial, d’environnement, etc.
Les aménageurs jouent un rôle majeur dans cette dynamique et contribuent dans ce sens à favoriser l'attractivité des territoires et le cadre de vie du quotidien en apportant des réponses concrètes aux défis écologiques et sociaux (en adéquation avec la loi Climat et Résilience d’août 2021) ainsi qu'aux évolutions des modes de vie de nos concitoyens.
L’évolution de nos territoires nécessite une coordination avec l’ensemble des parties prenantes : architectes, promoteurs, collectivités, entreprises et usagers du territoire concerné. Parmi les enjeux discutés, la mobilité est souvent un enjeu clé, et ce dans toutes les phases de l’évolution de ces bassins de vie.
En effet, la période d’aménagement et de transformation augure des nuisances sur la mobilité au quotidien des citoyens. Les aménageurs, en bonne coordination avec les collectivités garantes de l’intérêt général, doivent limiter ces perturbations. C’est l’enjeu de l’approche QIEVO, qui donne un levier d’action en matière de planification et de régulation des flux logistiques de chantiers, pour les rendre les plus indolores possibles. Cette solution de gestion de la logistique du dernier kilomètre limite ainsi l’impact carbone des opérations en cours, réduit les nuisances imposées par les flux et les potentiels stationnements de camions sur l’espace public, et facilite l’acceptabilité de ces transformations par les citoyens.
D’autre part, les services de mobilité doivent être pensés dès la phase de conception de ces nouveaux aménagements pour optimiser leur accessibilité, proposer aux citoyens un bouquet de services de mobilité, ou bien encore partager l’espace public pour répondre aux différents usages. L’approche Moov’Hub participe à y répondre avec une conviction forte de mettre en cohérence les services de mobilités publics et privés, de mutualiser les usages en matière de stationnement pour mieux maîtriser la place de la voiture, et de conjuguer aménagements apaisés et services digitaux. Nous accompagnons ainsi la transformation du territoire, en apportant un diagnostic mobilité et une vision de «planificateur» d’aménagement, ouvrant à des hubs de mobilité à l’échelle que nous pouvons opérer de manière indépendante et intégrée.
Enfin, la chronotopie de l’espace public est également un enjeu d’aménagement, qui permet de donner plusieurs usages à un même lieu en fonction de la temporalité. Cette approche qui croise digitale et infrastructure, amène des réponses par exemple en matière d’organisation des livraisons pour la logistique urbaine du dernier kilomètre pour rendre plus apaisés les centres urbains piétonnisés. Cette approche chronotopique a été testée avec succès sur le site de l’EPA Paris-Saclay.