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Le patrimoine routier en France : quels investissements en 2022 ?

05.12.2022

De l’État aux collectivités locales, les gestionnaires d'infrastructures routières sont confrontés à la nécessité d’investir rapidement dans le patrimoine dont la qualité s’est dégradée ces dernières années. Des solutions existent pour limiter le curatif et privilégier le préventif.

En 2012, la France était classée à la première place dans l’enquête réalisée par le Forum économique mondial portant sur la qualité des infrastructures routières de 141 pays. En 2019, elle chutait à la 18e position. Parmi les explications possibles à cette baisse aussi soudaine que brutale, la Cour des comptes avance les effets de la décentralisation et de la "fragmentation croissante de la compétence routière en France"*. Ainsi, la France possède près d’1,1 million de km de routes — ce qui en fait l’un des réseaux les plus longs et les plus denses d’Europe — dont la majeure partie est aujourd’hui gérée par les collectivités territoriales (départements et communes).

Certes, l’État, dans son Projet de loi de finances pour 2022, insiste sur la dotation prévue de "848,1 millions d'euros en autorisation d’engagement (AE) et 893,4 millions d'euros en crédits de paiement (CP) qui doivent être consacrés à l'entretien et à la régénération du réseau routier national non concédé au titre de l'exercice 2022, soit une très légère baisse de 0,9 % en AE et, en revanche, une hausse de 1,9 % en CP"**. L’investissement est par ailleurs jugé "une absolue nécessité tant il apparaît essentiel de moderniser notre réseau routier. L'état de la structure des chaussées se dégrade depuis 2009 et plus de la moitié d'entre elles ont besoin d'un entretien urgent."** Mais cette enveloppe ne concerne que le réseau routier national non concédé qui couvre… environ 12 000 kilomètres de routes et 12 000 ponts, soit 1 % des routes françaises et 5 % des ponts**. Quid, alors, des 380 000 km placés sous le contrôle des départements et des 700000 km* gérés par les communes ? La Cour des comptes remarquait que "dans les départements, l’entretien et l’exploitation restent encore trop souvent des variables d’ajustement, en fonction de la situation financière, mais aussi d’autres priorités d’investissement."* Pour preuve, seuls 40 % des départements avaient ainsi réalisé une campagne d’évaluation de toutes leurs chaussées. Et si "une légère majorité avait eu recours à des méthodes automatisées sur les axes les plus structurants (…) certains s’en étaient encore remis aux observations faites par les agents lors des patrouilles."*

Au service des collectivités

Dans ce cadre, et là où la voiture est très souvent le moyen de déplacement incontournable – zone péri-urbaine et rurale, les gestionnaires d’infrastructures doivent donc mettre en œuvre des politiques d’investissement d’aménagement et d’entretien du réseau routier afin de permettre aux usagers de se déplacer avec les meilleures conditions de sécurité et de fluidité. Grâce aux données collectées et partagées par les usagers de la route, au cœur du dispositif, ANAIS permet d’identifier des zones à risque du point de vue de la sécurité routière, de les analyser et de proposer des recommandations d’aménagements à réaliser sur le territoire grâce à des visites terrains préparées et ciblées réalisé par les agents. ANAIS est utilisé en continu pour suivre l’évolution de l’usage et de la sécurité des routes, et ainsi tendre vers une amélioration continue du réseau patrimonial.

L’offre ANAIS de Mobility by Colas répond ainsi à cet objectif de promotion et d’incitation à mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente: «des alertes ciblées pour un réseau routier maîtrisé».

 

Sources :

*L’Entretien des routes nationales et départementales, Cour des comptes, mars 2022.

**Projet de loi de finances pour 2022 : Écologie, développement et mobilité durables - Rapport général n° 163 (2021-2022) de MM. Hervé MAUREY et Stéphane SAUTAREL, fait au nom de la commission des finances, déposé le 18 novembre 2021.