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Le quartier, premier échelon de la mobilité ?

17.01.2023

Considérée aujourd’hui comme facteur essentiel dans le développement et l’attractivité d’un territoire, la mobilité est un des leviers principaux d’aménagement et s’intègre à tous les niveaux urbanistiques de manière à fournir une continuité servicielle aux usagers. Le quartier constitue la première “brique” de ce réseau.

En 2019, des acteurs du bâtiment et de la mobilité, réunis au sein du Consortium convergence Bâti mobilité, réfléchissaient à des formes de partage et de mutualisation possibles autour de« bâtiments prêts à la mobilité » et de « mobilité intégrée au bâtiment ». Parmi leurs premiers arguments, des raisons d’économies, de logique et de praticité : «La mobilité de proximité — travail, école, courses — représente plus de 90% des déplacements. Et le logement reste le poste de dépense numéro un des familles.». Ils soulignaient par ailleurs l’émergence de nouveaux outils numériques, de nouvelles habitudes de partage (voitures par les usagers), de la nécessité de réduire l’empreinte carbone globale du bâtiment (30% venant des déplacements induits), du développement accru de la logistique urbaine et de la gestion du dernier kilomètre, du bilan positif des expérimentations des “smart grid“; de l’évolution du cadre légal avec la mise en œuvre de la loi d’orientation des mobilités (LOM). Autant de paramètres qui, avec le déploiement du MaaS (Mobility as a Service) ou de la mobilité servicielle, invitent à développer un modèle où la mobilité doit être envisagée dès la conception d’un programme immobilier.

Une nouvelle approche qui rapproche

Les acteurs de l’immobilier et de la fabrique de la ville l’ont bien compris : ils participent à la transition des usages en intégrant de plus en plus ce sujet de la mobilité dans la conception du bâti. Car c’est en transformant les bâtiments en authentiques plateformes de services de mobilités, évolutifs et confortables que l’on s'ouvre sur une ville elle-même intelligente et durable. Plusieurs axes sur lesquels agir ont ainsi été identifiés :

  • Faire le pari du “moins“, plutôt que du mieux ou du différent. Ne serait-ce que pour limiter l’étalement urbain, diminuer les coûts de construction (donc, renforcer l’éco-responsabilité des opérations) et d’accès au logement par l’optimisation des espaces à bâtir.
  • Augmenter l’immeuble pour en faire une plateforme de services, en intégrant parmi ses équipements les infrastructures de recharge, le parking partagé, des locaux vélos aménagés, mais aussi des véhicules électriques.
  • Développer les complémentarités d’usage grâce à des programmes immobiliers mixtes mêlant bureaux, logement, locaux d’activité afin d’optimiser les flux. Un projet mixte permet par ailleurs d’économiser jusqu’à 28% de places de parking, mais aussi d’engendrer des recettes par les services mutualisés et ouverts sur l’extérieur.
  • Changer d’échelle : la tendance générale est celle d’un retour à la proximité où le quartier constitue l’unité de base de la mobilité, où la marche redevient le moyen de locomotion privilégié.

Pour ce faire, un nouveau pacte public/privé doit ainsi être conclu entre les aménageurs, les opérateurs de services de mobilités, les collectivités et les promoteurs immobiliers. L’intégration des problématiques de mobilité à l’échelle du quartier permettra de trouver un nouvel équilibre entre les métropoles et villes moyennes. Reste à trouver un modèle économique !

 

Source : *La Tribune du 12 décembre 2019 (www.latribune.fr/opinions/tribunes/convergence-mobilite-batiment-une-reponse-aux-besoins-des-usagers-et-aux-enjeux-des-territoires-835219.html)