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Mobilité inclusive : faire que personne ne reste au bord du chemin

04.05.2023

De même que l’on parle d’une « fracture sociale » ou d’une « fracture numérique » pour définir des inégalités parmi la population, il existe une fracture dans le domaine des mobilités, rendant compte des difficultés que certaines personnes éprouvent pour se déplacer de manière autonome. Encouragée par la LOM (Loi d’Orientation des Mobilités), la mobilité inclusive permet d’y donner une première réponse.

Depuis le début de l’ère industrielle (et grâce aux progrès techniques liés), le mot “distance” a substantiellement changé de sens, donnant l’impression que la planète s’est rétrécie. Si l’on considère ainsi les distances journalières parcourues en France, le constat est sans appel : en 1840, la marche et le cheval permettaient d’avaler 4 km* ; en 2019, on totalisait… 51,8 km*/jour/personne, dont plus de 32 km* en voiture — marche, transports en commun et modes doux totalisant environ 10 km*. Témoignant de la capacité à voyager à partir de l’exploitation des ressources fossiles, cette moyenne masque cependant des inégalités : quid des usagers en situation de handicap, des personnes âgées nécessitant des offres plus adaptées ? Quid des personnes habitant dans des zones trop peu desservies par les transports publics ou des mobilités alternatives ? Parmi les seniors, 5 millions d’individus affirment en effet ne pas sortir de chez eux parfois pendant 24 heures d’affilée** sans pouvoir faire leurs courses ou se rendre chez leur médecin ; parmi les demandeurs d’emploi, 28% ont renoncé à un travail (ou une formation) du fait des difficultés de mobilité.

Pour une équité territoriale et sociale

Visant à déployer des offres suffisamment différentes et adaptées à un bassin de vie, la mobilité inclusive se révèle donc un enjeu majeur en termes d’égalité et de liberté fondamentale dans notre société. Elle doit permettre de mailler mieux les territoires grâce aux réseaux de transports en commun, de développer des mini-hubs d’infrastructures frugaux (lieu de rencontre entre pistes cyclables, covoiturage / autopartage et services associés) venant en complément des grands hubs multimodaux (gare) … pour limiter le plus possible l’usage de la voiture individuel.

En outre, les collectivités devront ainsi décloisonner les offres et organiser une mobilité servicielle et lisibles par tous. Pour ce faire, une communication à destination des publics cibles peut être mise en place et le recours à des services numériques facilitant la mobilité, encouragés. Telle la plateforme Moov’Hub de Mobility by Colas, solution globale et territoriale qui intègre une offre sur mesure de services de mobilité et de stationnement. Celle-ci accompagne les collectivités dans le développement de l’attractivité de leur territoire en observant les besoins de mobilité présents, en adaptant les offres de mobilité en fonction des usages, en incitant au changement de comportement (favoriser certains services lors de pics de pollution, diminuer l’autosolisme) ou encore en reliant les territoires parfois isolés en promouvant l’intermodalité. Cela dans le but d’améliorer l’aménagement et le partage de l’espace urbain. Continuer à abolir les distances pour tout le monde, en somme…

 

Sources : *Les transports face au défi de la transition énergétique. Explorations entre passé et avenir, technologie et sobriété, accélération et ralentissement, thèse d’Aurélien Bigo (2020)

**Laboratoire de la Mobilité Inclusive