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Pas de sécurité routière sans suivi en continu du patrimoine routier

27.04.2023

S’il incombe au conducteur de respecter les règles de conduite comme d’entretenir correctement son véhicule, il n’est pas le seul à devoir se préoccuper de sécurité routière. Les gestionnaires d’infrastructures prennent leur part en suivant l’évolution dans le temps du patrimoine routier afin de prévenir toute dégradation.

Chaque fin d’année depuis 2017, l’Iddrim (Institut des routes, des rues, et des infrastructures pour la mobilité) publie un rapport, l’ONR (Observatoire National de la Route) visant notamment à éclairer les décideurs face au risque de dégradation du patrimoine routier.

Établi à partir d’un recueil de données effectué en ligne auprès des gestionnaires des réseaux routiers (national non concédé, départemental, intercommunal et communal), cet observatoire ne couvre pas encore la totalité du réseau. Ainsi en 2021, seuls 258 237* km de réseau départemental sur 378 693* km, soit 67 % du réseau pour 68 départements sur 101*, étaient analysés. Si les sections — ou les ouvrages d’art — non contrôlées ne présentent pas forcément de risque aujourd’hui pour la circulation des véhicules légers, ils peuvent toutefois laisser paraître des signes avant-coureurs d’une détérioration de la chaussée : usure prononcée du revêtement pouvant engendrer des fissures, lesquelles causent progressivement des défauts d’étanchéité, puis des arrachements, des déformations et de profonds défauts structurels.

À terme, non seulement la route devient dangereuse, mais les coûts de réparation (entretien curatif) s’avèrent plus lourds que des travaux effectués pour un entretien préventif.

Vers plus de sécurité

Afin de disposer d’une analyse continue du patrimoine routier dans le temps et de suivre son évolution, Mobility by Colas a développé l’outil ANAIS, un service digital favorisant une mobilité sécurisée grâce à la gestion optimisée et préventive des infrastructures, leur amélioration pouvant pallier les défaillances des usagers.

Complémentaire aux méthodes d’analyse préventive et d'auscultation du réseau routier (SURE et ISRI), ANAIS utilise ces méthodes en les enrichissant grâce au numérique. Concrètement, les véhicules connectés identifient des zones d’alerte ou de presque accidents en transmettant leurs données embarquées (et anonymisées). ANAIS permet ensuite d’accompagner le gestionnaire de routes sur la pertinence des travaux réalisés sur les infrastructures et en vérifiant (au travers d’indicateurs) si la sécurité des usagers s’est améliorée après intervention sur ces zones d’alerte. Grâce à cette analyse en continu de la chaussée, ANAIS contribue à mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente.

Sources : *ONR