Activateur
de services de mobilité

À l’ère des wikis et des outils numériques participatifs, l’intelligence devient collective et le savoir se partage plus aisément. La preuve avec les cartes routières, qui jadis étaient l’apanage des experts géographes : aujourd’hui, chaque citoyen peut enrichir les plans de son territoire et ainsi agir au service de la collectivité. Explications.

S’égarer en ville semble aujourd’hui relever de la mission impossible : les repères et la signalisation sont omniprésents ; en outre, chaque piéton ou conducteur est équipé d’au moins un assistant personnel à la navigation sur son téléphone et/ou dans son véhicule. Si ces logiciels type GPS n’ont pas totalement remplacé les traditionnelles cartes routières version papier, ils leur ont donné un coup de vieux, de par leur faculté à être réactualisés en permanence pour tenir compte de la moindre modification dans l’aménagement ou la voirie. Mais en milieu rural comme à l’échelle d’un quartier, la mise à jour n’est pas effectuée aussi fréquemment par ces aides à la navigation. Et le «bouche-à-oreille» entre riverains demeure le meilleur indicateur pour signaler l’arrivée d’un nouveau service de proximité, des travaux sur la chaussée, un changement d’enseigne…

Des datas à partager pour un meilleur usage de la route

Capables de recevoir en temps réel des données de géolocalisation, les outils numériques embarqués peuvent symétriquement en transmettre. C’est sur ce principe que l’idée d’un service de cartographie collaborative s’est créée, visant à associer tous les citoyens volontaires à l’enrichissement perpétuel d’une carte dont le contenu serait un bien commun et totalement accessible — à l’instar d’OpenStreetMap, une carte du monde libre d’utilisation et sous licence libre, hébergée notamment par l’University College de Londres. Cette démarche présente de multiples avantages : s’affranchir du monopole (et du risque de dépendance vis-à-vis) d’un opérateur privé ; fédérer des énergies en local autour d’une idée partagée ; créer collectivement une richesse qui profite aux territoires. En effet, en mettant à jour les données cartographiques, les contributeurs participent à une valorisation (touristique, économique, servicielle) constante des territoires en meublant les “zones blanches“ d’informations pertinentes.

Conjuguer la puissance du participatif et la collecte de données au bénéfice de l’intérêt général… Le principe n’est pas si éloigné de l’offre ANAIS développée par Mobility by Colas. ANAIS est un service digital qui favorise une mobilité sécurisée grâce à la gestion optimisée et préventive du patrimoine routier, en identifiant des zones d’alerte ou de presque accidents, à partir de données embarquées dans les véhicules. ANAIS permet d’accompagner le gestionnaire des routes sur la pertinence des travaux réalisés sur les infrastructures et en vérifiant (au travers d’indicateurs) si la sécurité des usagers ou si les conditions de conduite se sont améliorées après intervention sur ces zones d’alerte. ANAIS souhaite promouvoir grâce à la donnée de millions d’usagers de la route et inciter à mettre en place une infrastructure de qualité, fiable et durable qui renvoie à une qualité de service attendue par les citoyens.